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  GT ONE FISHING en Baie du courrier.

 

Prélude,

 

Le 03 Novembre,  je prends pour la énième fois la direction de CDG pour mettre en place ce que j’ai entrepris en juillet : Débuter une activité de pêche sportive à Madagascar ou tout est possible mais ou rien n’est vraiment facile.

 

Je dois finaliser l’achat d’un bateau en construction pour mes sessions de pêche à Nosy Ankomba à partir de Janvier 2015.

 

Arrivé sur place, le constructeur fait machine arrière, il me fait savoir que le bateau ne sera probablement pas prêt pour début Janvier.

Il ne me reste que deux options, louer un bateau pour Janvier/Février, mais bizarrement les Tarifs explosent, ou en acheter un.

Je choisi la deuxième option et achète un Toky 900.  Il me reste une dizaine de jours avant la session de pêche prévue le 18 Novembre avec un groupe d’amis « habituel Â» avec lequel je pêche chaque fin d’année et ceci depuis 2007.

 

Le temps de recevoir les coordonnées bancaire du propriétaire du bateau, de faire le versement qui a pris quatre jours, il ne reste que deux jours ouvrables à Toky naval pour faire un contrôle du bateau, placer la sonde et le sondeur avant le départ pour la baie du courrier.

 

Rendez-vous est pris pour le lundi matin « veille de la pêche Â». Arrivé à l’ouverture à sept heures, horreur, enfer et damnation, Rien n’est fait si ce n’est la pose de la sonde, le bateau est au sec avec une marée basse de chez basse.  Le boss que j’entrevois de loin ne se donne même pas la peine de venir me saluer alors que malgré ses dires, je sais qu’il s’est gavé sur l’achat du bateau.  Le temps passe, la tension monte plus vite que la marée et après une bonne gueulante, une douzaine d’ouvriers pousse le bateau à l’eau et je prends enfin la direction de la baie du courrier avec un arrêt pour ravitaillement carburant et vivres, Il est 16 heure dans deux bonnes heures il va faire noir, mon skipper me fait part qu’il vaudrait mieux partir demain matin, je lui dis que ce n’est pas possible, il n’est pas question de faire faux bon aux « clients Â».

 

On trace et avant la tombée de la nuit on arrive aux Mitsios, la nuit tombe vite, très vite, pas de lune et plein de nuages, on ne voit plus rien. Le Skipper se fie au peu d’étoiles qu’il aperçoit jusqu’au moment ou elles disparaissent derrière les nuages.

Le GPS nous indique que nous sommes au cap st Sébastien, le skipper est perdu et ne sait que faire je prends donc le bateau en main et navigue au compas à petite vitesse car nous nous prenons des paquets de mer, l’Océan Indien a décidé de nous en faire baver quelque peu par des courants violents, des bourrasques de vent et des vagues que l’on devine sans pouvoir les voir et qui à plusieurs reprises font faire demi-tour au bateau sans pouvoir rien n’y faire, le skipper me dit c’est la guerre ! La bataille est rude, j’en ai des ampoules aux doigts.

 

Nous passons ce maudit cap et enfin l’Océan se calme, les nuages disparaissent et les étoiles nous indiquent à nouveau la route. Nous arriverons à bon port à trois heures du matin, je réveille Zizou, on parle de nos aventures et à quatre heures moins quart je vais dormir.

 

Il est cinq heures, je me réveille tant bien que mal après cette courte nuit et je retrouve mes compagnons au petit déjeuner. La journée va être dure mais quel plaisir de revoir cette baie magnifique qui m’a déjà donné tant de joie et de souffrance dans l’effort d’une pêche sans compromis.

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